Benoît poussa la porte de la poste de Palmora, un bâtiment imposant qui trônait au cœur de l’île, ses murs de pierre grise semblant absorber la chaleur humide de l’air tropical. L’atmosphère à l’intérieur était lourde, chargée du bourdonnement des conversations et du craquement occasionnel des timbres déchirés. L’odeur de papier et d’encre se mêlait à celle de la sueur discrète des clients, créant une ambiance à la fois familière et oppressante. Il avait choisi de venir un samedi matin, espérant éviter la cohue des jours de semaine, mais l’endroit était tout aussi animé. Les habitants de l’île, avec leurs tenues colorées et leurs manières décontractées, contrastaient fortement avec la rigidité des règles qui régissaient leur société. Benoît, dans son t-shirt noir ajusté et son jean large, se sentait à la fois déplacé et déterminé. Il avait une mission simple : récupérer un colis qui, selon ses informations, l’attendait ici.
Il se dirigea vers le guichet le plus proche, où une jeune femme, Camille Rousseau, était occupée à servir un client. Elle avait des cheveux châtains coupés au carré, des yeux verts perçants et un air professionnel qui ne laissait aucune place à la familiarité. Son uniforme bleu marine, impeccablement repassé, accentuait son attitude sérieuse. Benoît patienta quelques instants, observant les affiches sur les murs qui rappelaient les règles de l’île, notamment l’importance du respect et de la discipline. Il soupira, impatient. Ses doigts tambourinaient sur le comptoir, traçant des motifs invisibles dans la poussière.
Lorsque ce fut son tour, il s’avança, son regard brun croisant celui de Camille. Il avait l’habitude de ne pas se soucier des formalités, mais ici, chaque mot semblait pesé.
— Bonjour, dit-il. J’ai un colis à récupérer. Benoît Dutal.
Camille tapa son nom sur l’ordinateur, ses doigts agiles dansant sur le clavier. Un silence pesant s’installa tandis que l’écran restait désespérément vide. L’air conditionné soufflait faiblement, faisant frissonner les papiers sur le comptoir.
— Je ne trouve rien à votre nom, Monsieur Dutal, dit-elle, son ton calme mais ferme. Avez-vous vérifié l’adresse d’expédition ?
Benoît haussa les épaules, son irritation montant d’un cran. Il croisa les bras, ses muscles saillants sous le tissu de son t-shirt.
— Bien sûr que j’ai vérifié. C’est la deuxième fois que ça arrive ce mois-ci. Vous croyez que je suis stupide ou quoi ?
Sa voix avait pris un ton méprisant, et ses mots attirèrent l’attention d’une collègue plus âgée, Claire Lavoie, qui se tenait à quelques mètres de là. Elle avait des cheveux gris élégamment coiffés, des lunettes fines et un regard sévère qui semblait traverser les âmes. Son tailleur noir et sa posture droite dégageaient une autorité naturelle. Elle s’approcha, les mains sur les hanches, son autorité imposant le silence.
— Je crois qu’il y a une erreur dans votre comportement, jeune homme, dit-elle, sa voix résonnant comme un coup de fouet. Camille ne mérite pas un tel manque de respect.
Benoît voulut protester, mais Claire le saisit fermement par le bras, ses doigts fins mais puissants. Elle l’entraîna de force vers une pièce adjacente, laissant derrière lui les regards curieux des autres clients. La pièce était petite, avec une table en bois vernis et deux chaises en métal. Claire ferma la porte d’un claquement sec et se tourna vers Benoît, son visage dur comme la pierre.
— Vous allez vous excuser auprès de Camille, et ce, immédiatement, ordonna-t-elle, ses yeux gris fixés sur les siens.
Benoît, surpris par la tournure des événements, tenta de se dégager, mais Claire était plus forte qu’il ne le pensait. Elle le poussa contre la table, le plaquant face contre le bois froid.
— Je ne m’excuserai pas ! cria-t-il, résistant de toutes ses forces. Ses muscles se tendirent, mais Claire ne céda pas.
— Vous allez apprendre le respect, jeune homme, gronda-t-elle, sa voix remplie d’une colère contenue.
Sans un mot de plus, Claire releva le t-shirt de Benoît, exposant son torse athlétique couvert d’une fine couche de transpiration. Elle abaissa ensuite son jean, révélant sa peau pâle et ses sous-vêtements bleus. Benoît rougit de honte, mais avant qu’il puisse réagir, la main de Claire s’abattit sur ses fesses, produisant un son sourd qui résonna dans la pièce. La claque fut violente, et la brûlure se propagea rapidement sur sa peau.
— Excusez-vous ! ordonna-t-elle, sa voix tranchante.
Benoît poussa un cri de douleur, ses mains se crispant sur le bord de la table. La claque avait été brutale, et la chaleur intense se mêlait à une douleur aiguë. Claire répéta le geste, chaque coup plus fort que le précédent, ses mots s’entrechoquant avec les sons humides des fessées. La pièce sentait maintenant la sueur et la tension.
— Excusez-vous !
Benoît refusa, serrant les dents, mais la douleur devenait insupportable. Ses jambes se mirent à gigoter dans le vide, comme celles d’un enfant capricieux. Les fessées continuaient, et son corps se tordait sous l’impact. La pièce était remplie de ses gémissements et des sons des claques. Les clients à l’extérieur entendirent tout, mais personne n’osa intervenir. Claire, impassible, continuait son œuvre, sa main lourde s’abattant sur les fesses nues de Benoît.
— Excusez-vous, jeune homme, ou cela ne s’arrêtera pas, dit-elle, sa voix froide comme la glace.
Benoît, les larmes aux yeux, tenta de se dégager, mais Claire le maintint fermement, sa poigne implacable. Elle descendit son boxer, exposant désormais ses fesses entièrement nues, et la honte envahit Benoît. Il se sentait vulnérable, exposé, et la douleur ne faisait qu’augmenter. La pièce tournait autour de lui, et chaque claque semblait résonner dans tout son corps.
— S’il vous plaît, arrêtez… gémit-il, sa voix brisée.
Claire ignora sa supplique, sa main s’abattant à nouveau, cette fois avec une force renouvelée. Les fessées se succédaient, chacune plus douloureuse que la précédente, et Benoît sentit ses résistances s’effriter. La douleur devenait une entité vivante, dévorant chaque fibre de son être. Ses jambes s’agitaient frénétiquement, frappant l’air dans une danse désespérée.
— Excusez-vous, ou je continuerai toute la journée, dit-elle, sa voix sans émotion.
Benoît, en larmes, supplia :
— Arrêtez, s’il vous plaît ! Je… je m’excuse !
Claire s’arrêta enfin, le laissant se relever, le visage rougi et les fesses marquées de rougeurs vives. Elle le regarda, un mélange de colère et de satisfaction dans ses yeux.
— Maintenant, allez vous excuser auprès de Camille, et n’oubliez jamais que le respect est essentiel.
Benoît, humilié et douloureux, sortit de la pièce, son jean à moitié baissé, ses fesses nues exposées aux regards curieux. Il s’approcha de Camille, qui le regardait avec un mélange de pitié et de sévérité. Il murmura ses excuses, la voix tremblante, tandis que Claire observait, les bras croisés.
— Je… je suis désolé, Madame Rousseau, bredouilla-t-il, baissant les yeux.
Camille hocha la tête, son expression adoucie mais toujours professionnelle.
— C’est noté, Monsieur Dutal. Veuillez vérifier à nouveau votre adresse d’expédition.
Benoît hocha la tête, son visage toujours brûlant de honte. Il se retourna pour partir, mais Claire l’intercepta, son regard perçant.
— N’oubliez pas cette leçon, jeune homme. Le respect est la base de toute société.
Benoît acquiesça silencieusement, ses mains se frottant nerveusement sur ses fesses douloureuses. Il quitta la poste, le cœur lourd et l’esprit troublé. La scène se termina sur lui, marchant dans les rues de Palmora, l’avenir incertain. Va-t-il apprendre de cette expérience ? Ou cette humiliation publique laissera-t-elle des traces plus profondes ? La réponse reste en suspens, dans les regards échangés entre les personnages et dans le silence pesant qui suit son départ.
Claire, quant à elle, retourna à ses occupations, son sourire énigmatique flottant sur ses lèvres. Elle savait que parfois, la discipline était la seule façon de faire comprendre certaines choses. Et Benoît, qu’il le veuille ou non, venait d’en faire l’expérience.
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