samedi 8 novembre 2025

Une triche au poker tourne mal

 


La salle du club privé de Victor était plongée dans une atmosphère électrique, les lumières tamisées projetant des ombres dansantes sur les murs tapissés de velours rouge. L’air, chargé de fumée de cigares et de l’odeur entêtante du whisky, semblait vibrer sous le poids des regards concentrés des joueurs de poker. Au centre de la pièce, une table en acajou luisant accueillait les protagonistes de cette soirée qui promettait d’être mémorable. Benoît Dutal, jeune homme de vingt-cinq ans à la silhouette athlétique, était assis à l’une des extrémités, ses doigts longs et agiles manipulant les cartes avec une fausse décontraction. Ses cheveux noirs, coupés en une coupe wolf qui encadrait son visage juvénile, contrastaient avec l’intensité de ses yeux bruns, brillants d’une assurance presque arrogante. Il portait un t-shirt noir moulant qui mettait en valeur ses muscles saillants et un jean délavé, un style décontracté qui semblait déplacé dans cet environnement sophistiqué.

Autour de lui, les autres joueurs incarnaient un mélange éclectique de pouvoir et d’influence. Alexandre Moreau, cinquante-quatre ans, un milliardaire au regard perçant, observait la partie derrière ses lunettes de soleil de luxe, son costume sur mesure semblant presque trop élégant pour cette salle enfumée. À sa droite, Charles Beaumont, le maire de la ville, affichait une mine sérieuse, ses cheveux poivre et sel et ses lunettes fines lui donnant une aura d’autorité calme. Hassan Al-Mansour, le chauffeur de bus à la barbe grisonnante, se tenait un peu à l’écart, son regard dur traçant un contraste frappant avec son métier humble. Dans un coin, Liara Nguyen, vingt-cinq ans, sa chevelure noire de jais et son style décontracté mais soigné la rendaient irrésistible, et son sourire moqueur ne quittait pas Benoît des yeux. Clara Lapelle, l’artiste indépendante aux cheveux rouges en désordre, semblait plus intéressée par la scène qui se déroulait que par les cartes elles-mêmes, son regard vitreux trahissant son addiction à la drogue.

Benoît, convaincu que personne ne le surveillait, jeta un coup d’œil furtif autour de lui avant de glisser discrètement une carte de sa manche vers sa main. Son mouvement, bien que rapide, n’échappa pas à l’œil vigilant de Vincenzo Moretti, parrain de la mafia assis en face de lui. Grand et imposant, avec ses cheveux gris et ses yeux bleus glacés, Vincenzo se pencha en avant, son regard se transformant en une lame acérée.

« Tu trichais, Benoit, » gronda-t-il, sa voix grave et menaçante remplissant la pièce. Les autres joueurs se tournèrent vers Benoît, leurs visages exprimant un mélange de stupeur et de déception. Le jeune homme, pris en flagrant délit, tenta de se justifier, mais ses mots sonnaient creux, comme des excuses mal préparées.

« Oh, le pauvre chéri, il pensait vraiment s’en sortir comme ça ? » lança Liara, sa voix gorgée de sarcasme. Son rire cristallin résonna dans la pièce, suivi par les ricanements étouffés des autres. Benoît sentit la honte l’envahir, ses joues s’embrasant sous les regards moqueurs. Il baissa les yeux, évitant le regard accusateur de Vincenzo, mais il pouvait sentir le poids de son jugement comme une main lourde sur son épaule.

Vincenzo, furieux, se leva d’un bond, sa chaise grinçant sur le sol de marbre. Il attrapa Benoît par le bras, ses doigts puissants serrant le jeune homme avec une force surprenante. « Tu vas apprendre à ne plus tricher, » grogna-t-il, sa voix remplie d’une colère froide. Il traîna Benoît vers une chaise au milieu de la pièce, sous les regards curieux et amusés des autres joueurs. Le jeune homme tenta de résister, mais la poigne de Vincenzo était implacable, comme un étau de fer.

Liara s’approcha, ses yeux brillants de malice. « Allez, montre-lui qui commande, » encouragea-t-elle, sa voix teintée d’une excitation malsaine. Vincenzo installa Benoît à travers ses genoux, le jeune homme se débattant faiblement. D’un geste brutal, Vincenzo releva le t-shirt de Benoît, exposant son torse athlétique, les muscles saillants et la peau lisse. Benoît poussa un cri étouffé.

« Arrête de te débattre, petit, » grogna Vincenzo, sa voix dure comme de la pierre. Il défit la ceinture de Benoît avec une facilité déconcertante, abaissant son jean et son boxer d’un geste expert. Les vêtements tombèrent en un tas sur le sol, exposant les fesses nues de Benoît. Le jeune homme poussa un gémissement face à cet humiliation, ses mains se portant à ses fesses, tentant de les couvrir, mais Vincenzo les écarta brutalement, les maintenant fermement dans son dos.

La pièce était silencieuse, tous les regards fixés sur la scène qui se déroulait. Clara, assise non loin, avait un sourire satisfait, clairement amusée par l’humiliation de Benoît. Elle avait toujours trouvé le jeune homme agaçant. Voir Benoît dans cette position était une douce vengeance. Hassan, bien que généralement stoïque, avait un air de désapprobation, mais il ne dit rien, comme s’il respectait la hiérarchie implicite de la pièce. Alexandre et Charles échangeaient un regard significatif, comme s’ils approuvaient la punition, ou peut-être y voyaient une opportunité.

Vincenzo leva la main, et la première claque résonna dans la pièce, puissante et humiliante. Le son était sec, comme un coup de fouet, et Benoît poussa un cri aigu, ses fesses rougissant instantanément. La douleur était intense, une brûlure vive qui se propagea à travers son corps. Vincenzo ne s’arrêta pas, les coups s’enchaînant, méthodiques et implacables. Chaque claque s'ajoutait à l’humiliation de Benoît, ses fesses devenant de plus en plus rouges, sa peau brûlant à chaque impact. Le jeune homme se tordait et gémissait mais Vincenzo ne montrait aucune pitié.

Liara commentait chaque instant, sa voix gorgée de moquerie. « Tu vois, Benoit, c’est ce qui arrive quand on joue avec le feu, » dit-elle, son sourire s’élargissant. Elle s’approcha, observant les fesses rougies de Benoît avec un mélange de fascination et de cruauté. « Tu crois qu’il va pleurer ? » demanda-t-elle, amusée. « Ou peut-être qu’il va supplier ? »

Benoît serrait les dents, tentant de retenir ses sanglots, mais la douleur était trop intense. Ses fesses étaient désormais d’un rouge vif, chaque claque laissant une marque cuisante. Il sentait les larmes couler sur ses joues, mais il refusa de supplier, serrant les poings pour ne pas crier. Cependant, chaque nouvelle claque le rapprochait de son point de rupture.

Vincenzo, après une série de claques particulièrement sévères, s’arrêta enfin. « C’est fini, » déclara-t-il, sa voix froide et détachée. Il relâcha brutalement Benoît, qui tomba sur le sol, tremblant, ses mains se portant instinctivement à ses fesses douloureuses. Le jeune homme avait honte, mais il refusa de montrer sa faiblesse, relevant la tête avec fierté, même si ses yeux étaient remplis de larmes.

Liara s’approcha, son sourire s’effaçant légèrement. « Tu as appris ta leçon, j’espère ? » murmura-t-elle, son ton soudainement plus doux. Benoît la regarda, les yeux humides, avant de détourner le regard. Il s’éloigna, silencieux, le poids de la honte et de la douleur pesant sur ses épaules comme un fardeau insupportable.

La pièce retrouva son animation, les joueurs retournant à leur partie, mais le silence qui avait suivi la punition de Benoît était lourd, invitant à réfléchir sur le prix de la tromperie et la complexité des émotions humaines. Liara resta immobile, observant le dos voûté de Benoît, un mélange de triomphe et de compassion traversant son regard. Elle avait toujours aimé jouer avec les gens, mais cette fois, elle avait vu quelque chose de plus profond dans les yeux de Benoît : une vulnérabilité qui la touchait malgré elle.

Pendant ce temps, Clara, assise dans un coin, avait un sourire satisfait. Elle prit une gorgée de son whisky, savourant le moment.  Le voir humilié ainsi était une douce revanche, un moment de justice personnelle.

Hassan, toujours stoïque, observa Benoît s’éloigner. Il avait un air de compassion, mais il savait que la vie était dure et que parfois, les leçons les plus difficiles étaient celles qui laissaient des marques. Il avait vu trop de jeunes hommes comme Benoît, pleins d’arrogance et de certitudes, tomber de leur piédestal. Il espérait que cette expérience apprendrait à Benoît l’humilité, même s’il doutait que cela soit suffisant.

Vincenzo, après avoir administré la punition, retourna à sa place, son visage impénétrable. Il avait montré qui commandait, et personne ne remettait en question son autorité. La partie de poker reprit, mais l’atmosphère avait changé. Les rires étaient plus étouffés, les regards plus prudents. Benoît, humilié et en larmes, avait appris une leçon qu’il n’oublierait pas de sitôt.

La soirée se poursuivit, mais la tension restait palpable. Benoît sentait chaque mouvement comme une torture, la peau de ses fesses brûlant à chaque frottement contre le tissu de sa chaise. Liara, toujours moqueuse, lui lança un regard espiègle, mais son sourire était moins cruel. Elle avait vu la vulnérabilité derrière la façade de Benoît, et quelque chose en elle avait changé. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à ce qu’elle avait fait, à la façon dont elle avait contribué à son humiliation.

La nuit tomba, et les joueurs se dispersèrent lentement. Benoît, toujours silencieux, quitta le club, le poids de la honte et de la douleur l’accompagnant comme une ombre. Il marcha dans les rues désertes, les lumières des réverbères jetant des ombres longues sur les trottoirs. Ses pensées tourbillonnaient, un mélange de colère, de honte et d’une étrange résignation. Il savait qu’il avait commis une erreur, et la punition avait été sévère. Mais au fond de lui, il sentait aussi une étrange libération. Il avait été humilié, mais il avait aussi survécu. Et parfois, c’était tout ce qui comptait.

Alors qu’il marchait, il sentit une main se poser sur son épaule. Il se retourna pour voir Liara, son visage éclairé par la lueur d’un lampadaire. « Ça va ? » demanda-t-elle, sa voix douce, presque concernée. Benoît haussa les épaules, évitant son regard. « Ça ira, » murmura-t-il, sa voix rauque. Liara hocha la tête, mais elle ne dit rien de plus. Elle savait que les mots ne pourraient pas effacer ce qui s’était passé, mais elle espérait que Benoît comprendrait qu’il n’était pas seul.

La ville, dehors, était calme, mais dans l’esprit de Benoît, la tempête faisait rage. Il savait que cette nuit marquerait un tournant dans sa vie. Il avait appris une leçon, mais il avait aussi découvert quelque chose sur lui-même. Et peut-être, juste peut-être, cela valait la peine d’être humilié. Alors qu’il continuait à marcher, les lumières de la ville s’estompant derrière lui, il se demanda ce que l’avenir lui réservait. Une chose était sûre : il ne serait plus jamais le même.